Cliquez sur l'image pour la fermer


Campagne du Soldat François MARTIN.

21ème Régiment d'Infanterie.






Jean VAYSSE est ajourné en 1904 car il a un frère au service armée, il sera appelé au service armée le 8 octobre 1905 et rejoindra le 80ème Régiment d'Infanterie basé à Narbonne caserne Montmorency.

Il est mis en disponibilité le 18 septembre 1906, un certificat de bonne conduite lui étant accordé.


Il fait 2 périodes au sein du 100ème Régiment d'Infanterie, la première du 16 août au 12 septembre 1908, la seconde du 15 mai au 31 mai 1912.


Il est rappelé le 1er août 1914 et rejoint le 100ème Régiment d'Infanterie.


Le 100ème Régiment d'Infanterie quitte le 8 août 1914 la garnison de Tulle, le transport se fait par voie ferrée en 3 détachements. Le 1er élément de transport quitte Tulle à 8h58, le 2ème élément de transport quitte Tulle à 11h18 et le 3ème élément de transport quitte Tulle à 19h39. Ces détachements sont dirigés vers la gare régulatrice de Troyes St Julien.

Le régiment au complet débarque, après un voyage qui n'a duré que deux jours et sans aucun accroc, aux environs de Sivry-sur-Ante, en Argonne.



La Bataille des Frontières.



Pendant dix jours, c'est la marche manœuvre ; on ne se croirait pas en guerre malgré le grondement du canon. Il est entendu pour la première fois vers Varennes, et pendant un moment la colonne devient muette, chacun se recueillant, chacun se préparant.


Du 14 au 15 août 1914 tout le Régiment cantonne à Charpentry, cantonnement qu'il quitte le 15 août à 4h35. Il arrive à Romagne-sous-Montfaucon à 9h après une étape de 10 km. Le 16 août il prolonge son mouvement sur Laneuville Luzy où il cantonne après une étape de 27 kilomètres. Le 17 août le Régiment reçoit l'ordre de se porter sur la rive droite de la Meuse. Il cantonne à Malandry (étape de 10 km depuis Luzy). Le 20 août le 2ème Bataillon fait établir sur la Chiers une passerelle avec des charrettes lorraines réquisitionnées.

Le 20 août 1914 le régiment quitte Villy à 22h et se rend à Florenville. Jusqu'au 21 août, le régiment traverse les Ardennes. La vie est bonne, les étapes courtes, les cantonnements convenables. Dans la nuit du 20 au 21, la frontière de Belgique est franchie ; la guerre commence.


Du 21 au 23 août 1914 le 100ème RI de Tulle participe à la bataille des frontières dans l'Ardenne Belge. Le combat d'Izel, le 21 août est particulièrement meurtrier.

Un détachement reçoit mission d'occuper et d'interdire à l'ennemi la clairière de Florenville. Le détachement, prend ses dispositions de combat; vers midi, l'ennemi attaque. Les pertes sont sévères : un officier tué, trois autres officiers blessés et, pour la troupe, 48 tués, 146 blessés et 6 disparus.

Le 22 août 1914, marche générale vers le nord; on lit dans l'ordre « Attaquer l'ennemi partout où on le rencontrera ». A Straimont, premier coup de fusil, l'ennemi recule en défendant le terrain pied à pied. Le 3ème bataillon subit stoïquement un tir réglé de "77" allemand, en traversant la crête au Nord-Est de Nevraumont. Il bivouaque sur le champ de bataille.

A 6 h le régiment prend position sur la croupe à l'est de Saint-Médard. L'artillerie lourde allemande ouvre pour la première fois le feu sur nos lignes. Le 23 août 1914 à 3h30, l'ordre de se replier immédiatement sur Saint Médard est donné.



La grande Retraite.



Pendant 13 jours, Le 100ème RI effectue une retraite de plus de 200 kilomètres vers le sud qui le ramène dans la Marne. Poursuivi par les armées allemandes, il est obligé de livrer de durs combats dans les Ardennes.

Le 23 août la retraite s'effectue en une seule colonne sur Florenville. Prise d'une position défensive au sud de La Semoy. A 17h départ pour Mogues ou le régiment arrive à 19h et cantonne. Pertes des 22 et 23 août : 57 hommes blessés, 14 disparus. Le 24 août 1914 a lieu le combat des Deux-Villes. Journée fatigante. Mise en état de défense de la cote 302, au nord-est des Deux-Villes, puis organisation d'une position à l'arrière, retour sur les premiers emplacements, double charge à la baïonnette. On bivouaque sur les positions. Les pertes sont assez fortes : 44 disparus, 153 blessés. Le 25 août 1914, la retraite continue. Un moment de résistance au Calvaire de Vaur et marche pénible, par la chaleur, pour atteindre le pont de Pouilly et cantonner à Létanne. Le colonel appelle l'attention du commandant sur l'état de fatigue du régiment qui a été engagé 4 jours consécutifs et qui n'a reçu aucun vivre depuis 3 jours.

Le 26 août 1914, le Régiment part sur Yoncq. Le 27, il s'organise défensivement ; le soir, il se porte sur Flaba ; le village n'étant pas occupé, il bivouaque, prêt à attaquer sur Raucourt.

Le lendemain matin, la brigade se forme face à son objectif, puis brusque contre-ordre et marche en terrain découvert sur Yoncq. Six à huit mille hommes sont sous la surveillance d'un avion boche qui arrose copieusement de 77. Les hommes, comme à la manœuvre, voyant les éclatements trop élevés et ne souffrant pas de ce feu, marchent dans un ordre admirable. Le régiment attaque sur Yoncq. L'attaque est reçue par des mitrailleurs allemands parfaitement dissimulés. Il faut battre en retraite. Elle se fait d'un coup jusqu'à Stonne où le régiment se reconstitue et se repose. Les pertes avaient été grandes. Un lieutenant tué, 2 capitaines blessés mortellement, 4 lieutenants blessés, 11 hommes tués et 254 blessés; et, en outre, 1 officier et 247 disparus. Cette énorme proportion de disparus s'explique par le fait que le combat eut lieu sous bois ou dans des ravins et que bien des hommes ont dû être tués sans qu'au moment de la retraite leurs camarades puissent les amener ou les retrouver. La retraite s'opère par échelons sur la Besace et Stonne, où le Régiment fait un repos. Le Régiment va cantonner à Sy.

Du 29 août au 2 septembre 1914, retraite en ordre sans être pressé par l'ennemi ; le régiment fait tête à Vandy victorieusement. Pertes : 9 hommes tués, 31 hommes blessés, 4 disparus.

Le 1er septembre 1915, à 5h, le Régiment suit la division dans son mouvement de retraite et arrive à Monthois à 14h où il cantonne. A 20h départ de Monthois par alerte pour aller à Orfeuil. Le 2 septembre, à 7h, le Régiment reçoit l'ordre de quitter Orfeuil et de se porter par Somme-Py, en réserve de division à Sainte-Marie-à-Py. Le 1er bataillon passe tranquillement, le 2ème est atteint par des feux d'artillerie et s'en tire presque sans pertes; le 3ème, qui forme l'arrière-garde, presque entouré, laisse aux mains de l'ennemi 4 officiers et 103 hommes. Le reste, après des efforts acharnés, ne rallie le régiment que le 5 septembre, après avoir servi d'arrière-garde pendant deux jours au corps d'armée colonial.

le 4 septembre 1914 A 3 h le régiment reprend sa première destination et arrive à Cuperly à 10h30. Après quelques escarmouches à Pogny, il reprend, la nuit, la marche vers le sud. La retraite continue ; on traverse Châlons à 2 heures du matin, les habitants sont sur les portes, anxieux, tristes, mais voyant notre fatigue, ils offrent à manger et à boire.



Bataille de la Marne.


Le 100ème RI de Tulle participe à la bataille de Vitry qui se déroule du 6 au 9 septembre 1914 lors de la bataille de la Marne.

Le 5 septembre 1914, embarqué à Loisy en chemin de fer, le Régiment gagne Chavanges et de là un cantonnement de repos à Lesmond d'où, après deux jours de délassement, il reçoit l'ordre de se porter au nord, pour prendre part à la bataille de la Marne. Le 6 septembre 1914, il va cantonner à Bétignicourt. Pertes des 3, 4, 5 et 6 septembre : 23 blessés, 48 disparus. Le 7 septembre 1914 le Régiment s'installe au cantonnement à St Chéron à 19h. Le 8 septembre 1914 A 5h30, il rompt de St Chéron pour se porter aux Rivières-Henruel.

Après deux jours de marche et de formations de manœuvres, le régiment engage, le 9, le 2ème bataillon pour soutenir le 9e régiment d'infanterie. Le 10 au matin, tout le monde se porte à l'attaque. A 4 heures, marche générale sur les Petites-Perthes en colonne double, les bataillons à 500 mètres d'intervalle face au nord. L'artillerie allemande tonne sans discontinuer, nous causant des pertes. Le 100ème RI tient bon jusqu'à la nuit. Il tient si bien que rien ne peut être plus éloquent que le bilan des pertes qui, pour cette seule journée, a été le suivant, tués : 1 officier et 40 hommes de troupe ; disparus : 83, qui peuvent être considérés comme tués, blessés : un colonel, 5 officiers et 303 hommes de troupe. Le soir, on couche sur les positions.



Poursuite et stabilisation.



Les Boches ont rompu le combat dans la première partie de la nuit. Au matin du 11 septembre 1914, le Régiment reprend ses positions. Une heure, deux heures se passent ; ni un coup de fusil, ni un coup de canon. Alors survient enfin le bienheureux ordre : « Marchez droit devant vous, l'ennemi bat en retraite, la France a, vaincu à la Marne. » Le régiment s'ébranle. La nuit arrête la poursuite. Le Régiment s'installe au bivouac à la sortie Ouest de Blacy.

Le 12 septembre, la marche s'effectue contre une division de cavalerie occupant Somme-Yèvre : il n'y a pas de combat, mais une grosse fatigue. Le Régiment se porte sur Somme-Yèvre qu'il atteint à 23h, et où il s'installe au cantonnement sous une pluie battante.

Du 11 au 14 septembre, jusqu'au moment où les Allemands se sont terrés en des tranchées préparées par des unités de deuxième ligne et nous accueillent à coups de mitrailleuses, nous gagnons quatre heures sur eux.Alors commence cette stabilisation qui ne finira qu'en 1918.

Le régiment part le 18 septembre pour Ippécourt-Saint-André et de là, le 21, pour Saint-Thomas. La grande offensive du 25 septembre se prépare. Le 100ème prend ses emplacements de combat.

Les troupes s'ébranlent. Elles sont reçues par un feu d'enfer. Après une progression remarquable jusqu'à la troisième tranchée allemande sur certains points, les unités, réduites à quarante combattants, privées des trois quarts de leurs chefs, sont obligées de reculer jusqu'à la parallèle de départ. Le bois de La Grurie nous a coûté cher : 6 officiers tués, 10 officiers blessés et 6 disparus, et pour la troupe 50 tués, 281 blessés et 109 disparus.

Après quelques déplacements, soit à pied, soit en convois automobiles, le 100ème cantonne dans la région de Toul, Liverdun, Gerbéviller, Fraimbois, Lunéville et, en travaux, manœuvres et repos, il atteint 1916 dans le recteur de Donjevin-Vého.

Le mois de janvier est relativement calme. Jusqu'au 11 juin, où il est relevé le régiment tient le secteur de Leintrey, secteur calme où quelques patrouillés et embuscades viennent seules rompre la monotonie de l'attente sous les armes, sauf dans la nuit du 15 au 16 février 1916 où, pour faire une diversion en prévision de sa fameuse attaque sur Verdun, l'ennemi déclenche sur tout le front de Lorraine un bombardement intense.

Après un repos de dix-sept jours dans la région de Saint-Clément et quelques mouvements sur Alliancelles, Condé-en-Barrois et Belleray, il arrive le 11 juillet 1916 dans le secteur de Fleury. À peine entré en ligne, le régiment reçoit l'ordre de reprendre la station de Fleury.

la 10ème compagnie reçoivent les premiers coups de feu tirés du ravin sud de Fleury ; l'ennemi tient ce ravin, nos patrouilles, progressant par bonds, débordent les sentinelles ennemies et nous permettent de jalonner approximativement leur ligne. Une belle marche d'infiltration sous un feu violent permet de gagner du terrain et de porter la ligne à 500 mètres au sud de Fleury, gagnant ainsi 250 mètres de terrain.

Le 2ème bataillon, marchant à droite du 3ème atteint, avec ses éléments de tête la voie ferrée devant le fort de Souville ; la 6ème compagnie ayant tous ses officiers tués ou blessés est obligée de stopper. Ces diverses opérations nous ont valu environ 180 prisonniers.

Le 1er bataillon, appelé au secours d'un bataillon de zouaves qui attaquait Chapelle, tombe sous un tir barrage de gros calibre et perd en très peu de temps la moitié de son effectif.

Jusqu'au 20 juillet, sur les positions occupées et qui ne sont d'abord constituées que par une succession de trous d'obus, ce sera pour le régiment l'occasion de montrer, sous de violents bombardements, un esprit d'abnégation, une ardeur au travai un sens d'organisation du terrain plus admirables que l'assaut. Presque sans vivres, sous la pluie, dans la boue, sans sommeil, le soldats héroïques creusent des tranchées, établissent les liaisons, créent des centres de résistance et peuvent fièrement passer le 20, à leurs successeurs, un secteur organisé.

Relevé dans la nuit du 20 au juillet 1916 le régiment, après un déplacement de quatre jours, entre en secteur d'Apremont où il restera jusqu'au 2 décembre. Le séjour dans ce secteur sera particulièrement pénible, non qu'il y ait de grands combats offensifs ou défensifs, mais en raison de la proximité des lignes ; la lutte infernale par minenwerfer, torpilles, bombes, grenades est incessante. Les pertes sont lourdes tous les jours.

Après quelques jours de repos à Charmontois-l'Abbé, le 100ème arrive à Verdun le 14 décembre 1916. Le 20, il occupe les pentes nord de la cote 378 (tranchée Orsova).

Dans cette zone du champ de bataille, le terrain, détrempé par les pluies, n'est plus qu'une mer de boue ; les tranchées et boyaux que l'ennemi avait creusés sont presque totalement comblés. Les mouvements, qui ne peuvent être exécutés que de nuit présentent des difficultés extraordinaires. Les voiturettes de mitrailleuses ne peuvent pas suivre ; tout le matériel doit être porté à bras. Enfin, la saison très rigoureuse augmente encore toutes ces difficultés. Non seulement les hommes s'enlisent, mais des groupes entiers égarés par leurs guides, perdus dans la nuit noire, n'arrivent à leur but qu'après des efforts surhumains. L'artillerie ennemie nous harcèle sans relâche. Elle balaie de rafales puissantes les ravins du Helly et des Trois-Cornes. Le ravitaillement ne se fait qu'aux prix d'efforts inouïs.

L'ennemi, qui occupe une région boisée, est plus favorisé, il cherche à refouler nos éléments de première ligne. Tou ses tentatives sont brisées dans l’œuf ; ses fractions d'avant-garde sont détruites ou capturées avant d'avoir pu aborder nos lignes.

Jusqu'au 4 janvier 1917, le régiment a tenu dans ce secteur effroyable. Vers la fin de la période de secteur, il réussi à construire de nouvelles lignes de défense et passer à ses successeurs un secteur réellement en état de défense.

En tués, blessés ou évacués pour pieds de tranchée, le 100ème régiment d'infanterie a perdu 7 officiers et 975 hommes.

Le 5 janvier 1917, le régiment va prendre ses quartiers d'hiver à Rambercourt-aux-Pots. Peu d'événements à signaler. Le 22 février, le régiment se réveille. Un détachement de volontaires, pénètre dans les tranchées de soutien allemandes et, en 15 minutes tue ou blesse tout ce qui s'y trouvait, détruit les abris et revient avec 14 prisonniers, n'ayant perdu que 2 tués et 1 blessé.

Le régiment stationne aux environs de Montbéliard jusqu'au 21 janvier. A cette date, il se porte par étapes vers l'est pour aller prendre le sous-secteur des bois de Carspach, dans la nuit du 27 au 28.

Le 1er avril la 1ère compagnie exécute un brillant coup de main sur le saillant de Carspach, situé à 500 mètres de nos lignes, et ramène 2 prisonniers. Les tranchées allemandes sont bouleversées ; les abris, à demi obstrués, sont nettoyés à la grenade incendiaire.

Le 16 au matin, sur le même point de la ligne ennemie, même exercice. Cette fois, c'est une section de la 2ème compagniequi après bien des difficultés, revient à son point de départ, ayant vu les tranchées et abris boches complètement bouleversés, des cadavres un peu partout, et ramène 5 prisonniers ; elle a eu 1 blessé.

Du 23 mai au `l2 juin, le régiment fait des étapes dans la région Belfort-Lure et vient, le 12, s'embarquer à Dounoux. Le l3. Il débarque à Mourmelon-le-Petit et s'installe au camp Berthelot Dans la nuit du l4 au l5, il gagne le sous-secteur des Écoutes (région du Téton).

Le 2l juin, dès le matin, un fort coup de main ennemi entraîna un violent combat de deux jours qui, après des alternatives diverses, permit au l00ème de reprendre complètement les éléments de tranchées perdus. Après une violente préparation d'artillerie, une attaque allemande se déclenche sur notre première ligne et réussit à pénétrer dans une portion de tranchée. Pour utiliser le succès, les soutiens allemands essayent de progresser. Mais le 100ème veillait. Un fort groupe ennemi est arrêté net. Ne pouvant, devant la résistance opiniâtre de cette poignée d'hommes, continuer son avance, l'ennemi réussit à prendre à revers la demi-section, mais alors une contre-attaque faite rétablit le combat.

A 20 h.30, la 2ème section contre-attaque. Un combat à la grenade, qui dure toute la nuit, s'engage alors. A 2 h.45, le 22 une partie des tranchées perdues la veille est reprise.

L'ennemi, à 3 heures, déclanche une attaque à la grenade ; elle est repoussée. L’acharnement est extrême. Le soir, nouvelle contre-attaque.

Ces deux journées de combat nous ont coûté : 21 tués, dont 2 officiers ; 43 blessés et l3 disparus.

Dans la nuit du 2 au 3 juillet, la 9ème compagnie détache un groupe pour enlever un blockhaus. L'attaque est très vivement menée ; l'ennemi a évacué son ouvrage à temps. On revient sans pertes en rapportant seulement une dizaine de fusils et quelques équipements.

Jusqu'au 29 août, le régiment passe du repos aux tranchées et des tranchées au repos sans événements appréciables.

Dans la nuit du 29 au 30, un coup de main est exécuté sur le blockhaus situé devant le front du quartier Mosquée. A 20 h.30, départ de la tranchée Soupir vers la corne nord-est du bois 185. A 20 h.45, en place dans la lisière nord-est du bois 185. Départ d'une patrouille à la gauche du détachement du génie pour le couvrir pendant la mise en place des charges allongées. La mission de cette patrouille persiste pendant tout le coup de main ; elle se porte, à cet effet, dans la ligne de surveillance ennemie, à 50 mètres ouest environ de la bifurcation du boyau du bois allongé et la tranchée de surveillance.

La relève a lieu du 30 au 31. Le régiment est en réserve de corps d'armée, près de Mourmelon-leGrand. Le 9, le régiment entre en secteur au mont Sans-Nom. Il est relevé le 21 septembre et, après divers cantonnements, arrive le 24 dans la région nord-ouest d'Épernay, où il stationne jusqu'au 13 octobre, il fait de l'instruction et fournit divers détachements.

Le 30 octobre, deux bataillons sont en ligne. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, un détachement de la 6ème compagnie va faire une visite peu amicale aux Boches de la tranchée Rospovar. Ceux-ci, avec un sentiment très net de la situation, étaient partis au bon moment, laissant des quantités d'outils qui prouvaient bien que quelques instants auparavant elle était occupée. Le détachement français revient donc sans prisonniers. Mais les Allemands font donner leur artillerie, puis leurs minenwerfer et, le 9, à 19 heures, après un tir d'aveuglement sur nos petits postes, un fort coup de main est dirigé sur le fortin 0468 et la partie adjacente de la tranchée Carlotta. Mais indépendamment du tir de barrage les V. B. entrent en jeu. L'ennemi reflue sur ses positions; et, plusieurs reprises, pendant la nuit, on voit des détachements ramasser ses morts et ses blessés. Malheureusement, nous avions de notre côté 7 morts et 8 blessés.

Le 10 novembre, les Allemands renouvellent leur attaque sur le même fortin. Ils y sont reçus comme la veille. Du 11 au 22 novembre, le secteur est assez calme. Le 23, il s'agite ; le 24, un groupe ennemi essaie vainement d'aborder nos lignes. Il est repoussé, mais laisse dans nos réseaux une charge allongée qui n'a pas explosé.



Il passe au 21ème Régiment d'Infanterie le 17 novembre 1917.



A peine a-t-il rejoint le 21ème Régiment d'Infanterie dans la Meuse, Jean VAYSSE est blessé lors du premier combat auquel il a participé.






Jean VAYSSE décède le 28 novembre 1917 à l'hôpital temporaire n° 30.

Il est cité à l'ordre du Régiment, soldat d'une énergie, d'un courage et d'un dévouement au dessus de tout éloge, vivant exemple de calme, de sans froid au mépris du danger. Il est décoré de la Croix de Guerre.